Notre troisième étape Italienne, l’Umbrie ! Nous quittons Cervia et l’état de la route entre les deux festivals n’est pas mauvais… il est désastreux. Les nids de poules précèdent une chaussée défoncée puis de nouveau des nids de poules.

Un arrêt au pied d’un clocher pour déjeuner, nous voici à Castiglione del Lago. De loin nous apercevons un immense terrain et de nombreux barnums.

Le terrain longe les rives du fleuve Trasimène. A l’entrée des affiches annonce la manifestation « Coloriamo i Cieli ». Cette manifestation, qui existe depuis 1984, est accompagnée de nombreuses activités qui se déroulent pendant toute l’année.
De février à mai, dans les écoles, des ateliers sont organisés pour apprendre aux enfants à réaliser des cerfs-volants. Il y a aussi des débats, des spectacles… Ce festival est aussi une occasion de valoriser le tourisme de la région, l’écologie et les produits locaux.

Le terrain est un ancien aéroport de plus de 130 hectares.
« Sulle ali…della memoria » (sur les ailes ... de la mémoire). Une exposition, sous un barnum climatisé est constituée de reproductions en noir et blanc, de films… elle retrace la vie de l'aéroport Eleuteri.

Celui-ci doit son nom à un aviateur de l’Ombrie, Leopoldo Eleuteri, as de la chasse lors de la première guerre mondiale (8 victoires aériennes). La construction de l'aéroport, dont les bâtiments, se poursuit de 1924 à 1931

Dès le mois de décembre 1931, l'école de chasse de l'aéronautique militaire constituera, jusqu'à la seconde guerre, l'activité principale de l'aéroport en permettant des bénéfices économiques considérables pour Castiglione.
Mais en septembre 1943, occupation du terrain par les troupes allemandes qui commenceront à démanteler les équipements techniques les plus importants pour les transporter en Allemagne. Puis démolition presque totale de chaque installation au moment de leur repli devant l'avance de l’armée britannique.
Bien que détruit, l'aéroport devint, en juillet 1944, une base pour la Royale Air Force Britannique qu'il le restitue en 1945. Le terrain servira pour l’agriculture, une seule piste de vol étant conservée, qui sert encore aujourd’hui à l’accueil de petits avions.

Autre exposition, mais cette fois en ville, et depuis le 15 mars, au Palazzo della Corgna qui abrite les cerfs-volants historiques, des répliques et des originaux, de A. Casalboni et C. Koltz

Mercredi 30, dès l'aube nous plantons notre bannière devant un barnum. Ainsi nous pourrons profiter de cet espace durant les 5 jours du festival. Il nous servira de lieu de stockage, d'atelier de réparation et pour les déjeuners. Le premier jour, c'est le jour des enfants. Il y a bien sûr un atelier, mais les enfants des écoles de la région (Ombrie et Toscane) ont construits des cerfs-volants et viennent les faire voler.

Nous retrouvons avec plaisir des cerfs-volistes présents au festival de Ferrara ainsi que l'équipe de Vulandra. Le même speaker fera aussi les commentaires des cerfs-volants en vol ou au sol. C'est aussi la même ambiance... italienne.

Nous avons rencontré pour la première Francis et Claudie lors du festival de Marseille et retrouvons avec plaisir ces cerfs-volants.  Une caractéristique pour les reconnaître, tous portent la marque d'un petit chat noir. Ses cerfs-volants sont vraiment originaux, à la fois par la qualité de leur réalisation mais aussi par la technique utilisée pour certains, en jouant sur la perspective comme la femme sous la douche par exemple. Mais leur dernière création, de nouveau un cerf-volant à plusieurs niveaux : don Quichotte et Sancho Pança qui se dandinent pour rejoindre le moulin.